Nécessité de l'intervention :

Chute et/ou excès de volume des seins (hypertrophie mammaire - ptose).

 

A quel âge se fait-on opérer ?

Une réduction mammaire n’est envisageable qu’une fois la croissance et la puberté terminées. Schématiquement, l’intervention se déroule entre 16 et 30 ans puis après 45 ans.

Entre 30 et 45 ans, bon nombre de femmes sont désireuses de grossesses. Une intervention de réduction mammaire est à déconseiller durant cette période car le volume du sein est variable pendant la grossesse. Une augmentation du sein proche d’une intervention distendrait les cicatrices et compromettrait toute l’esthétique du sein, donc tout le résultat de l’intervention. C’est donc bien avant la grossesse ou bien après que doit être réalisée cette intervention :

- Bien avant, car la période entre 16 et 30 ans est une période active (sports, loisir) et une poitrine volumineuse peut être pénalisante physiquement (mal au dos) et psychologiquement (difficultés d’intégration sociale). Réalisée à cette période, l’intervention permet à la patiente de profiter pleinement de sa jeunesse.

- Bien après, car une fois ses enfants élevés, bon nombre de femmes réalisent qu’une poitrine volumineuse affaissée par les grossesses est invalidante et qu’elles désirent améliorer leur esthétique corporelle.


L’intervention:

Vous trouvez que vos seins sont trop lourds ou bien qu’ils tombent.

Dans les deux cas, il va falloir enlever une certaine quantité de peau.

Lorsque la glande est trop volumineuse, je vais en enlever la quantité nécessaire, quand elle est au contraire aplatie, dispersée, je vais la concentrer.

Dans les deux cas, je vais reconstituer une glande mammaire haute et ronde. Les mouvements amples des bras sont à déconseiller pendant quelques jours. L’intervention se fera bien entendu sous anesthésie générale et vous passerez trois jours à la clinique.

Les cicatrices :

Vous aurez toujours une cicatrice autour de l’aréole, dont je diminuerai la taille si elle est trop grande. Au-dessous de l’aréole, vous aurez une cicatrice en T reversé, verticale vers le bas à partir de l’aréole, et horizontale dans le pli situé sous le sein. Il me paraît très important que cette cicatrice horizontale reste la plus courte possible. En cas de peau élastique, je ferai seulement une cicatrice verticale.

Les fils sont enlevés dans un délai de 15 jours.

Vous devrez porter un soutien-gorge type “cœur croisé de Pleytex” ou un soutien gorge de sport à ouverture médiane vous soutenant bien pendant un mois jour et nuit.

De toutes manières, les cicatrices situées sur le sein s’améliorent habituellement beaucoup avec le temps, tandis que les cicatrices prolongées au milieu et latéralement peuvent rester visibles.


Quels sont les éléments qui peuvent vous inquieter dans les suites de l'intervention ?

 1. La survenue du gonflement d’un sein avec sentiment de tension ; c’est un hématome. Il sera évacué rapidement, parfois sous anesthésie générale afin d’éviter toutes séquelles.

 2. La survenue de troubles de la cicatrisation (croûtes) en particulier au niveau de l’aréole.

En cas de seins très volumineux et très tombants, l’aréole est basse regardant vers le bas. Lors de l’intervention, je la fais remonter. Cette ascension peut être importante et compromettre la vascularisation (apport de sang) de l’aréole. L’aréole peut souffrir et se nécroser compromettant gravement le résultat final. Un tel accident doit être prévenu par une surveillance postopératoire soigneuse, des massages de l’aréole.

En cas de seins trop volumineux ou posés, je pourrais vous proposer de prendre l’aréole en greffe. Ce procédé évite la nécrose mais modifie l’aspect de l’aréole (dépigmentation, perte du relief du mamelon). Le résultat et néanmoins plus satisfaisant qu’après une nécrose et ce procédé pourra être employé (intervention de THOREK).

Dans le cas de tabagisme, l’arrêt de la cigarette est impératif un mois avant l’intervention pour favoriser une bonne cicatrisation.

3. Plus à distance, les cicatrices peuvent devenir rouges ou épaisses (cicatrice hypertrophique ou chéloïde). Une enquête préopératoire soigneuse permettra de rechercher de telles cicatrices sur la patiente ou dans sa famille. En cas d’antécédent de mauvaise cicatrisation, l’utilité d’une intervention de réduction sera à discuter avec la patiente. Changer une poitrine volumineuse et tombante contre une poitrine avec des cicatrices épaisses et rouges peut-être la source de graves problèmes esthétiques et psychologiques.

 

Retentissement de l'intervention:

Vous vous êtes inquiétée du retentissement possible d’une intervention chirurgicale sur la glande mammaire. Je vous ai examiné et je vous ai demandé à partir d’un certain âge de faire une mammographie pour être certain que tout est normal.

Au cours de l’intervention, je pourrai examiner encore de plus près l’état de la glande mammaire et faire un prélèvement d’un kyste ou d’un fragment suspect, le fragment enlevé sera examiné par l’anatomopathologiste, au microscope.

Des études très importantes ont été effectuées pour savoir si une intervention chirurgicale pouvait favoriser l’apparition ultérieure d’un cancer du sein. Elles ont toujours conclu par la négative, en soulignant au contraire qu’un certain nombre de petits cancers au début ont été découverts ou enlevés grâce à l’opération esthétique.

Une diminution du volume d’une glande importante diminue également en proportion le risque d’apparition d’un cancer ultérieur.

Les seins trop lourds entraînent également souvent une mauvaise position du dos et des douleurs, en dehors de la gêne vestimentaire. Il y a donc moins à se préoccuper des cicatrices dans ce cas, le bénéfice esthétique sera de toute façon important.

Le problème des cicatrices reprend son importance pour les cas moins sévères, en particulier les petites chutes de sein, et je vous ai bien dit qu’il fallait peser le pour et le contre, si je ne vous ai pas tout simplement déconseillé l’opération.